Les bons gestes pour un transfert lit–fauteuil sécurisé chez une personne âgée
Chez une personne âgée, le passage du lit au fauteuil est un moment sensible : un geste mal préparé peut entraîner vertiges, perte d’équilibre ou chute, mais aussi douleurs pour l’aidant. En adoptant quelques réflexes simples – préparer l’environnement, prendre le temps et guider chaque mouvement – il est possible de sécuriser ce transfert au quotidien, à domicile comme en établissement.
1. Préparer l’environnement avant le transfert
Avant même d’aider la personne à bouger, il est essentiel de sécuriser tout ce qui l’entoure. Le lit et le fauteuil doivent être rapprochés, avec les freins systématiquement serrés. Le sol doit être dégagé : pas de tapis qui glisse, pas de fils électriques dans le passage. La pièce doit être suffisamment éclairée pour que la personne voie où elle met les pieds.
Idéalement, la personne âgée porte des chaussures fermées ou des chaussons antidérapants, qui limitent le risque de glisser. Rien qu’avec cette préparation, une grande partie du risque de chute est déjà réduite.
2. Installer la personne assise au bord du lit
Le transfert commence toujours en douceur. On relève légèrement la tête du lit, puis on aide la personne à passer sur le côté et à s’asseoir au bord du lit. Il est important de lui laisser quelques instants pour reprendre ses repères et vérifier qu’elle ne ressent ni vertiges, ni malaise.
Les pieds doivent toucher le sol et être bien à plat. Si ce n’est pas le cas, on ajuste la hauteur du lit lorsque c’est possible, ou l’on place un marchepied stable. Cette position assise, stable et confortable, est une étape essentielle avant de poursuivre vers la position debout.
3. Accompagner le passage debout et le pivot vers le fauteuil
L’aidant se place près de la personne, légèrement de côté, les genoux fléchis pour protéger son propre dos. Sur un signal clair – par exemple : « Nous allons nous lever ensemble » – la personne participe autant que possible en poussant sur ses bras et ses jambes. L’objectif est de se redresser sans tirer sur les bras du senior, afin d’éviter douleurs et risques de blessure.
Une fois en position debout, le pivot vers le fauteuil se fait en petits pas, en gardant la personne près de soi et en la tenant au niveau du tronc ou du bassin, plutôt que par les seules mains. Lorsque l’arrière des jambes touche le fauteuil, l’aidant accompagne doucement la descente jusqu’au fond du siège, en contrôlant la vitesse pour éviter une chute brutale « sur les fesses ».
4. Vous êtes concerné ? Petit auto-test en trois questions
Ces quelques questions peuvent aider à savoir si la situation nécessite un accompagnement plus structuré.
5. Quand demander l’aide d’un professionnel ?
Lorsque la personne âgée présente une grande faiblesse, des vertiges fréquents, des douleurs importantes ou que le transfert devient trop lourd à gérer pour l’aidant, il n’est pas raisonnable de continuer seul. Un avis médical permet de vérifier la tension, l’équilibre, les traitements en cours et d’identifier d’éventuelles aides techniques : déambulateur, lève-personne, adaptation du lit ou du fauteuil.
Une auxiliaire de vie formée aux transferts peut également sécuriser ces gestes au quotidien, rassurer la personne âgée et soulager les proches. Chez ColombAge, les interventions d’aide au lever et au coucher s’inscrivent précisément dans cette logique : limiter le risque de chute, préserver l’autonomie lorsque c’est possible et soutenir les aidants à domicile.

