Aide au lever

5 causes fréquentes de perte d’équilibre au lever chez la personne âgée

Vertiges au lever, jambes “en coton”, besoin de se rasseoir d’urgence : la perte d’équilibre au lever est fréquente chez la personne âgée et peut conduire à la chute. Tension basse, médicaments, fatigue, environnement… plusieurs facteurs se cumulent souvent. Cet article présente 5 causes fréquentes et les premiers réflexes à connaître.

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1. Pourquoi l’évaluation doit être répétée, même chez un senior “connu” ?

Beaucoup de familles pensent : “On le lève tous les jours de la même façon, donc on sait faire.”
En réalité, l’état d’un senior peut varier d’un jour à l’autre, voire d’un moment à l’autre :

  • Une nuit agitée entraîne une grande fatigue au réveil.
  • Un nouvel anxiolytique ou antidouleur modifie l’équilibre.
  • Une infection débutante (urinaire, respiratoire) affaiblit brutalement.
  • Une chute récente augmente la peur et la raideur musculaire.

Ce qui était “acceptable” la veille peut devenir dangereux le lendemain. C’est pourquoi les professionnels partent du principe suivant :

Avant chaque lever, on réévalue, même si on a l’impression de connaître le geste par cœur.

2. Les trois grands axes d’évaluation du risque

Avant d’aider à se lever, une auxiliaire de vie formée observe toujours trois dimensions : l’état physique, l’état cognitif et l’environnement.

2.1. L’état physique : force, douleur, vertiges

Quelques questions simples guident l’analyse :

  • La personne se plaint-elle de douleur ce matin (hanche, genoux, dos) ?
  • Peut-elle tenir assise sans s’écrouler sur le côté ?
  • Les jambes répondent-elles quand on lui demande de pousser légèrement ?
  • Signale-t-elle des vertiges, une “tête qui tourne”, une vision trouble ?

Une faiblesse inhabituelle ou des vertiges persistants doivent conduire à ralentir, adapter la technique, voire différer le lever et prévenir le médecin si besoin.

2.2. L’état cognitif : compréhension et coopération

Évaluer le risque, c’est aussi se demander :

  • La personne comprend-elle la consigne “on va se lever ensemble” ?
  • Est-elle capable de suivre un petit enchaînement de gestes (“avancez-vous, mettez vos pieds au sol, poussez sur vos jambes”) ?
  • Présente-t-elle une agitation, une confusion, une peur intense de tomber ?

Une personne désorientée, anxieuse ou opposante peut réaliser des mouvements brusques et imprévisibles. Le lever doit alors rester très encadré, avec un accompagnement verbal rassurant, et éventuellement la présence de deux intervenants dans certaines situations.

2.3. L’environnement : sol, appuis, éclairage

Enfin, le niveau de risque dépend du décor dans lequel on intervient :

  • Y a-t-il un tapis qui glisse, un fil électrique, un pied de chaise mal placé ?
  • Le lit est-il trop bas ou beaucoup plus haut que le fauteuil ?
  • Y a-t-il une barre d’appui ou une poignée de lit ?
  • L’éclairage est-il suffisant ou la chambre est-elle dans la pénombre ?

Un environnement mal préparé peut transformer un lever “correct” en geste dangereux.

3. Les principaux facteurs de risque à repérer rapidement

Dimension Signes d’alerte Conséquence pour le lever
Physique Douleurs vives, jambes “moues”, vertiges, essoufflement Lever très encadré, technique adaptée, parfois report ou avis médical
Cognitive Confusion, consignes non comprises, peur intense de tomber Geste ralenti, accompagnement verbal, parfois besoin de deux aidants
Environnement Tapis glissant, sol encombré, lit mal réglé, manque d’appuis Réorganisation de la chambre avant tout lever, suppression des obstacles

4. Observer la personne avant même de la toucher

Une bonne partie de l’évaluation se fait sans contact, juste en observant :

  • Position dans le lit : recroquevillée, très en travers, collée au bord ?
  • Expressivité du visage : crispation, douleur, fatigue extrême ?
  • Qualité du tonus : se redresse-t-elle un peu quand on lui parle ?

Les auxiliaires de ColombAge prennent quelques secondes pour “lire” la situation : ce temps d’observation, qui peut paraître anodin, permet souvent de repérer un problème avant qu’il ne se manifeste pendant le lever.

Par exemple, un senior très amaigri, mal positionné depuis longtemps dans le lit, avec une respiration courte, ne sera pas levé de la même manière qu’une personne simplement fatiguée.

5. Tester progressivement : la montée en charge plutôt que le geste d’un seul bloc

Une erreur fréquente consiste à vouloir lever la personne en une seule séquence : on l’assied, on la met debout, on la fait pivoter… sans phase de test intermédiaire.
Les professionnelles, au contraire, fonctionnent par progression graduelle :

  1. D’abord, aider la personne à s’asseoir au bord du lit.
  2. Observer si elle tient la position assise, si elle a des vertiges, si elle peut poser les pieds au sol.
  3. Vérifier si elle peut pousser un peu sur ses jambes, sans aller jusqu’à la position debout.
  4. Si tout est stable, accompagner le passage en position debout, en gardant un appui sécurisé.

À chaque micro-étape, on peut décider : on continue, on ralentit, on modifie la technique, ou on s’arrête là.
C’est cette approche par paliers qui limite les accidents.

6. Quand le risque est trop élevé : savoir renoncer au lever autonome

Évaluer le risque, c’est aussi accepter que, certains jours, la personne ne pourra pas être levée comme d’habitude. Il peut alors être nécessaire :

  • de maintenir une position au fauteuil plutôt qu’une marche prolongée,
  • de privilégier des transferts très assistés,
  • de limiter le nombre de levers dans la journée,
  • ou même, ponctuellement, de laisser la personne alitée en attendant un avis médical.

Pour un aidant familial, cette décision est souvent difficile à prendre, car elle peut être perçue comme “ne plus y arriver”.
Les équipes de ColombAge, habituées à ce type de situation, aident à trancher : elles savent faire la différence entre une simple fatigue et un véritable risque de chute grave.

7. L’expertise ColombAge : un protocole de sécurité intégré au quotidien

Dans la pratique, l’évaluation du risque avant le lever fait partie intégrante du travail des auxiliaires de vie ColombAge :

  • observation clinique rapide à chaque intervention,
  • repérage des changements par rapport aux jours précédents,
  • adaptation du geste, du matériel et du temps consacré au lever,
  • échanges réguliers avec la famille et, si besoin, avec les professionnels de santé,
  • conseils pour réorganiser le domicile (barres d’appui, lit adapté, suppression des obstacles).

L’objectif n’est pas seulement “de réussir à lever”, mais de le faire sans mettre en danger la personne âgée, ni l’aidant.

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